Vous, la Conscience, avez besoin du corps pour continuer de goûter et de faire des expériences, mais il n’est pas nécessaire de vous identifier à lui. Sans identification, le corps sera toujours là et cette obsession de contrôle se dissipera.
Le corps est complètement innocent dans tout ça. Par décret divin, il est là à faire son travail. Le corps ne sait pas qu’il est vous. Quelque chose en vous retient constamment l’idée du corps comme égal au « moi » et veut lui donner un nom.
Pour vous tenir en otage, le mental doit bien avoir de quoi vous menacer. Il y a forcément quelque chose qui vous voulez ou ne voulez pas pour que le mental vous oblige à écouter des fausses alertes comme: « Si tu ne fais pas ça, quelque chose de désagréable va arriver. » La plupart du temps vous avez peur du changement, parce que le mental imagine que ce qu’il ne connaît pas ou ce qu’il n’a pas planifié va se révéler négatif. Le mental imagine qu’il y aura une certaine perte, ou un « repli » ou un « retour en arrière », et que tout ça pourrait aboutir à son anéantissement, ce qu’il passe tout son temps à éviter.
Soyez audacieux dans la vie, dites: « D’accord, transforme-moi en mendiant, si c’est ce que tu souhaites, mais je serai un mendiant libre. » Vous verrez alors où vous tremblez. Est-ce que vous pouvez faire ça ? D’autres l’ont fait et ont vu que lorsqu’ils faisaient face à leur peur, elle n’était qu’un fantôme qui s’évanouissait à la lumière de leur courage et de leur désir de voir vraiment.
La peur est toujours plus forte que ne le justifie la situation réelle. La peur vient du manque de confiance. Vous pensez que vous pouvez prendre soin de vous-même mieux que Dieu. Vous craignez que ce que Dieu a prévu pour vous ne soit pas ce que vous vouliez. C’est probablement vrai, parce que nos rêves se cantonnent à ce que nous connaissons de la vie et de nous-même, ce qui est infinitésimal en comparaison de l’immensité de Ce qui Est. Quand nous lâchons ce qui, selon nous, va nous rendre heureux, nous permettons à la Grâce de respirer, et un espace s’ouvre pour que des choses magnifiques et même inimaginables se produisent.
Pourtant, cet apparent besoin de contrôle, cette peur de perdre le contrôle et ce prétendu déferlement, sont aussi le jeu de la Conscience, car en dehors de la Conscience, il n’y a pas d’individu qui décide ou agisse à l’encontre de Son bon vouloir. Tout est Conscience. Les êtres humains et leurs activités sont un effet et non la cause de la Conscience. Réfléchissez à ça. Est-ce que les personnages du premier chapitre d’un roman déterminent comment devrait se passer le second ? Est-ce qu’ils peuvent ordonner à l’auteur de changer les situations et les personnages qu’ils n’aiment pas, ou empêcher que le chapitre suivant arrive ?
Pour certains, percevoir l’illusion du contrôle est une idée profondément oppressante, alors que pour d’autres c’est une libération totale. La Conscience ne vous force pas la main. Vous êtes invité à voir.